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Le No-Code, c’est un peu comme ces plats tout prêts : rapides, pratiques, mais pas toujours digestes sur le long terme. Les startups adorent l’idée de créer une application sans coder, surtout quand elles manquent de ressources. D’ailleurs, le marché du No-Code explose, avec une croissance annuelle prévue de 28,9 % jusqu’en 2027.

Mais derrière cette facilité apparente se cachent des pièges. Prenons l’exemple des startups EdTech : une étude de McKinsey révèle que 75 % d’entre elles échouent à passer à l’échelle en raison des limitations de leurs plateformes No-Code . De nombreuses startups rencontrent le même problème. Les problèmes de scalabilité, de personnalisation limitée et de dépendance aux fournisseurs sont monnaie courante.

Alors, le No-Code est-il vraiment la solution miracle pour les startups ? Ou bien est-ce un mirage qui peut freiner leur croissance ? Dans cet article, nous allons explorer les dessous du No-Code et comprendre pourquoi il peut représenter un piège pour les jeunes entreprises ambitieuses.

Introduction au No-Code et ses promesses

Les promoteurs du No-Code le présentent comme une solution révolutionnaire pour créer des applications sans écrire de code. Cependant, derrière cette promesse séduisante se cache une réalité plus complexe, comme le démontre l’expérience d’Arthur, qui a dû, après un an d’utilisation, reconstruire entièrement son application.De nombreux témoignages d’entrepreneurs corroborent ce constat, mettant en lumière les défis rencontrés avec ces outils.

Problématiques rencontrées avec le No-Code

Arthur et d’autres entrepreneurs ont identifié cinq problèmes majeurs qui ne sont pas souvent abordés dans les communications marketing :

  • Inutilisabilité des applications : Certaines applications créées à l’aide du No-Code se révèlent inutilisables, entraînant des pertes financières significatives.
  • Limitations techniques : La gestion des données et l’intégration des fonctionnalités deviennent complexes, surtout lorsque l’utilisation d’outils No-Code ne permet pas de résoudre certaines requêtes simples.
  • Coûts variables et imprévisibles : Les frais d’utilisation de plateformes peuvent rapidement devenir prohibitifs, limitant la rentabilité.
  • Difficulté de travail collaboratif : Incapacité à gérer efficacement des projets à plusieurs, en raison des dépendances techniques entre différents membres de l’équipe.
  • Interopérabilité restreinte : Le « vendor lock », ou verrouillage technologique, rend difficile la migration vers d’autres systèmes ou infrastructures.

Catégories d’outils No-Code

Les outils No-Code se classifient généralement en trois catégories principales :

1. Outils de création d’interfaces : Permettent de concevoir des interfaces utilisateur sans programmation, par exemple, Webflow ou WordPress.

2. Outils de gestion des données : Facilitent le stockage et la gestion des données, parmi lesquels on trouve Airtable, qui agit comme un tableur avancé.

3. Outils d’automatisation et de workflow : Permettent de créer des processus automatisés, avec des exemples tels que Zapier, Make, ou n8n, qui permettent de relier différentes applications et actions.

Expérience d’Arthur avec le No-Code

Arthur a tenté de développer une application spécifique pour le secteur équestre. Bien que le No-Code lui ait permis de réaliser un prototype rapidement, il a rencontré plusieurs difficultés :

  • Problèmes techniques avec la plateforme : Les outils que Arthur a utilisés étaient limités, lui empêchant de créer une application robuste et réactive.
  • Coûts exponentiels avec la croissance : À mesure que le nombre d’utilisateurs augmentait, les coûts liés aux licences d’utilisation des outils No-Code, tel qu’Airtable, sont devenus prohibitifs.
  • Complexité accrue pour la collaboration : Avec l’arrivée de nouveaux utilisateurs et l’onboarding, Arthur a constaté que les configurations devenaient compliquées, rendant le développement en No-Code difficile au sein d’équipes.

Choix d’outils et transition vers le codage

Après un an d’utilisation, Arthur a pris la décision de recréer son application de zéro, ce qui lui a permis de mieux contrôler les fonctionnalités. Il a fait remonter l’importance de :

  • Évaluer les outils avant de s’engager : Les profils techniques sont plus aptes à choisir les outils les plus adaptés, ce qui n’est pas toujours le cas pour les non-techniciens.
  • Planification et architecture des applications : Investir du temps dans l’architecture dès le début peut éviter de nombreux problèmes ultérieurs.
  • Importance de l’expérience utilisateur : Le passage vers un codage traditionnel peut améliorer significativement l’interface et l’expérience globale de l’application.

Témoignages et expériences variés

D’autres entrepreneurs, comme Andrea et Julie, se sont également frottés aux limites du No-Code. Elles ont d’abord tenté de créer leur application via Bubble, avant d’être confrontées à des problèmes de personnalisation et de compatibilité avec les agences No-Code qui reprenaient leur projet. Cette expérience les a finalement conduites à faire appel à des développeurs pour relancer leur projet de manière plus personnalisée.

Alors que le No-Code est souvent perçu comme une panacée pour les startups, l’expérience des entrepreneurs souligne des limitations importantes. Il s’avère que la connaissance technique, bien que pas essentielle, peut devenir un atout précieux pour naviguer dans les défis du No-Code et déplacer une solution vers des alternatives plus personnalisées, et ainsi réduire les risques liés à des choix technologiques.

Ainsi, un équilibre judicieusement choisi entre No-Code et code traditionnel peut s’avérer la voie la plus efficace pour le développement d’applications durables et rentables.